Texte et mise en scène Didier Caron
Avec Pierre Azéma et Bruno Paviot
Le 5 janvier 1895, Emile Zola dîne chez son ami Alphonse Daudet.
Arrive Léon, fils de ce dernier, pamphlétaire nationaliste et antisémite notoire, qui rentre de l’Ecole Militaire où il a assisté avec délectation à la dégradation du Capitaine Dreyfus, accusé de trahison au profit de l’Allemagne.
Léon leur lit l’article ignominieux qu’il s’apprête à publier le lendemain dans Le Figaro. Zola s’indigne qu’on puisse traiter ainsi un homme uniquement du fait de sa religion. Le débat s’enflamme : invectives, outrances, chacun avec ses arguments. Pour Daudet fils, Zola n’agit que par opportunisme littéraire.
Zola, lui, estime qu’il s’agit d’ «un moment de la conscience humaine ». « Je trouvais lâche de me taire ». « Ma protestation n’est que le cri de mon âme ».
Il veut connaître la vérité à propos de ce procès bâclé et démasquer les responsables de cette iniquité.
Dès lors, l’« Affaire » est en marche : « J’accuse », publié dans l’Aurore / le climat passionnel de l’époque / la condamnation pénale de Zola / son exil à Londres / la révision du procès Dreyfus / la mort inexpliquée du célèbre romancier.
Un spectacle ou plutôt une confrontation, politique et littéraire, qui marque les esprits avec une résonance contemporaine.
PRODUCTION THÉÂTRE DE LA CONTRESCARPE / DES HISTOIRES DE THÉÂTRE