À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Musée d’Histoire locale propose une exposition temporaire sur le sport à Rueil-Malmaison. Cette présentation, organisée en lien avec les associations sportives rueilloises, est réalisée par le service des Archives municipales du 4 juillet au 22 septembre 2024.
L’exposition présente divers documents (papiers, affiches, plans, photos, périodiques…), issus des fonds d’archives municipaux, modernes et contemporains. Des objets appartenant à des sociétés sportives rueilloises sont également associés.
Plusieurs thèmes sont abordés au cours de cette exposition :
- Les associations sportives rueilloises : cette section a pour objectif de présenter l’offre sportive de la ville, en constante évolution depuis le début du XXe siècle.
- La ville et le sport : les installations sportives ont eu un impact fort sur la morphologie de Rueil-Malmaison. Dans ce cadre, sera mise en avant la transformation de la ville à travers le sport, depuis le village de campagne d’il y a un siècle à la grande ville du début des années 2000.
- Les manifestations sportives : le sport est un moyen d’attraction et de rassemblement. C’est avec ces valeurs que la ville réalise et organise de nombreux événements et compétitions sportives. D’abord initiatives privées, celles-ci deviennent au début du siècle dernier une affaire publique. À travers cette thématique, c’est l’évolution de ces manifestations sportives et leur impact qui seront abordés.
- Un focus sur les champions rueillois : de Laurent Dauthuille (boxant contre Jack LaMotta) à Julien Mertine (escrimeur médaillé d’or à Tokyo) en passant par Alain Mimoun (dernier médaillé olympique de marathon) et N’Golo Kanté (champion du monde de football en 2018), de nombreux sportifs, nés ou ayant habité Rueil-Malmaison, ont porté haut les couleurs de la ville à travers le monde.
Cette exposition a reçu le label Olympiade culturelle.
Visites guidées jeudi 4 juillet à 15h et mardi 10 septembre à 15h.
Aux origines du sport : un essai de définition
Pratiquer, depuis l’Antiquité, l’exercice physique est considéré comme une affirmation de l’identité, permettant de se distinguer par les méthodes ou le type de discipline choisi. Le terme de desport ou disport est utilisé au Moyen Âge pour signifier la distraction ou l’amusement.
Au XIXe siècle, le Larousse définit le sport comme un « ensemble d’amusement, d’exercice et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches et oisifs ».
Le discours change au XXe siècle, où deux courants apparaissent. Le premier considère que le sport doit être codifié avec des règles de pratique et s’accompagner d’une volonté de progression constante et importante. Il est porté par un historien et pédagogue français, Pierre de Coubertin, connu notamment pour avoir introduit le sport comme discipline scolaire. Le second mouvement considère quant à lui que le sport doit être intégré dans les actions quotidiennes mais qu’il faut le pratiquer dans la régularité sans forcément chercher à se distinguer. Georges Hébert, créateur de la méthode naturelle, le définit comme tout genre d’exercice ou d’activité physique ayant pour but la réalisation d’une performance et dont l’exécution repose essentiellement sur l’idée de lutte contre un élément défini : une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger animal, un adversaire et, par extension, soi-même.
Pour l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), au sens strict, il s’agit de l’ensemble des pratiques physiques codifiées, institutionnalisées, réalisés en vue d’une performance ou d’une compétition, et organisées pour garantir l’égalité des conditions de réalisation. Dans un sens plus étendu, le sport s’entend comme tout type d’activité physique réalisé dans un but récréatif, hygiénique ou compétitif, et dans un cadre réglementaire minimal.
Une genèse britannique
La genèse du sport moderne a pour cadre l’Angleterre du milieu du XVIIIe siècle, avec les prémices de la révolution industrielle. Le mouvement de l’Enclosure Act de 1773 bouleverse le paysage économique et foncier en créant la propriété privée. Cette situation voit la naissance d’une nouvelle classe sociale : la Landed Gentry. Les gentlemen-farmers pratiquent de nombreuses activités, liées à l’enrichissement et à l’oisiveté, qui se codifient. En 1727 apparaît le cricket, puis la boxe en 1743 et le golf en 1744. Ces gentlemen-farmers s’opposent entre eux lors de courses de chevaux ou de combats de boxe, au cours desquels leurs domesticités se défient.
Petit à petit, ces pratiques se propagent dans toute l’Angleterre où certains employés n’hésitent pas à se mettre au service du plus offrant. Ainsi, un véritable marché de la professionnalisation du sport voit le jour en corrélation avec une institutionnalisation de la pratique sportive (création du Jockey Club vers 1750, premier championnat de boxe vers 1810).
L’essor des public schools
Les collèges de public schools (Eton, Shrewberry, Rugby) ont un effet indéniable sur la création du sport par l’homogénéisation de l’élite anglaise, entre la haute société des philistians et la bourgeoisie rurale et industrielle des barbarians.
Outre l’importation des jeux traditionnels comme la soule ou la gymnastique, les jeunes gens pratiquent des sports collectifs brutaux, marqués le plus souvent par la violence et l’indiscipline. Thomas Arnold, directeur du collège de Rugby, décide en 1828 de règlementer les parties. Cette euphémisation du jeu répond à plusieurs défis, et d’abord au développement du self-governement, création d’une masculinité conquérante et conforme à l’idéologie protestante de la maîtrise de soi. Ainsi, le 18 aout 1845 est codifié le premier règlement du football rugby.
Une expérience nationale
La densification du chemin de fer permet un développement des rencontres sportives, les anciens étudiants voulant continuer leurs pratiques une fois rendus à la vie civile. Dès lors se constituent des associations comme la Blackheath club en 1858, ainsi que des clubs amateurs et professionnels. Dans les années 1870, les clubs ouvriers demandent des indemnités ou des récompenses lors des rencontres, tandis que les clubs plus élitistes restent sur des valeurs de fair-play, d’amateurisme et de respect de l’adversaire, avec des règles du jeu et la maîtrise des pulsions.
La popularisation du sport et surtout du football dans les milieux ouvriers (on compte environ deux cents clubs de football à Liverpool en 1890), s’ajoutant à la réduction du temps de travail, pose la question du remboursement des joueurs et mène à un championnat professionnel en 1888, de plus en plus populaire. Six millions de Britanniques assistent aux rencontres hebdomadaires en 1905.
Une diffusion mondiale
Le principal vecteur de la diffusion de ce modèle sportif est l’expérience coloniale où les colons importent leurs pratiques en Afrique (Kenya) et surtout en Asie (Inde, Burma). Le cricket, pratiqué en Inde, devient sport national en 1848, puis le polo en 1882, avant le football. Le sport trouve sa légitimité comme vecteur civilisationnel afin d’éduquer les populations locales.
Le deuxième moyen de propagation est l’immigration britannique (notamment irlandaise de 1840) dans les Dominions (Canada, Australie, Afrique du Sud), où le plus souvent le sport pratiqué est le football-rugby, qui se transforme en football américain en 1880.
Les valeurs du sport deviennent un modèle de développement pour la population WAPS, face aux autres groupes d’immigrants, conforme à ses valeurs face aux autres populations immigrées en Amérique. La branche américaine de l’YMCA développe à Springfield (Massachussetts) de nouveaux sports en salle durant la période hivernale, notamment le basket et le volley-ball (années 1890).
La troisième voie de pénétration est due à la puissance commerciale de la Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni est, au cours du XIXe siècle, la première puissance économique et navale, renforcée par le Naval Act et la doctrine du Two-powers standard. Au contact des Britanniques, résidant pour affaires commerciales ou en villégiature touristique, les populations locales copient les pratiques anglo-saxonnes. Les nations les plus en contact avec l’Angleterre subissent fortement son influence sportive.
Le sport en France
Contrairement à l’Angleterre où le sport se développe dans les public schools, la France choisit un autre modèle de développement. La gymnastique, à partir du deuxième tiers du XIXe siècle, connaît un succès fulgurant. La peur de la dégénérescence et la multiplication des épidémies de choléra (1865-1866 et 1873-1874) la rendent très populaire auprès de la bourgeoisie urbaine, préoccupée par les valeurs hygiénistes. Un véritable marché de la gymnastique voit le jour. Un bon nombre de gymnases privés se créent, comme celui de Triat et Dally en novembre 1846 dans le quartier des Champs-Élysées.
La chute du Second Empire en 1870 et le contexte de la défaite de Sedan changent la gymnastique et développent une pratique civile et non commerciale. La Troisième République, dans le contexte de la Revanche, cherche à créer des citoyens soldats aptes à relever la nation et fortifier la population. Dès lors se multiplient des sociétés de préparation militaire ou de tir sous le contrôle du ministère de la Guerre.
La pratique sportive à Rueil-Malmaison
Le sport sur le continent européen
Contrairement à l’Angleterre où le sport moderne naît du bouleversement socio-économique du XVIIIe siècle et du développement de la révolution industrielle durant tout le XIXe siècle, ce modèle ne se développe pas dans le reste de l’Europe continentale. La gymnastique, inspirée des pays scandinaves, se répand dans le reste du continent. La France n’échappe à la règle et se couvre de gymnases, dont le plus connu est celui de Francisco Amoros. Cette mode, née durant la Restauration, perdure durant toute la Monarchie de Juillet, sous la Deuxième République et le Second Empire.
Le développement entre 1870 et 1914
La guerre franco-prussienne, le désastre de Sedan et la guerre civile qui en découle provoquent un véritable traumatisme dans la société française. La jeune Troisième République, stabilisée, cherche dans l’esprit de la Revanche à former le futur citoyen-soldat prêt à défendre la nation et le nouveau régime. L’accent est mis sur l’éducation physique et la gymnastique dans un esprit beaucoup plus militaire ainsi que par la création de sociétés de préparation militaire.
À Rueil, la Pomponette dispose d’un pas de tir dans une carrière, route de Versailles. Les munitions sont achetées à l’armée et diverses dépenses sont faites pour équiper le lieu. Des plaintes sur la dangerosité obligent les tireurs à trouver un autre site et à financer leur propre pas de tir ailleurs sur la commune. Vu le peu de fonds récoltés, la société doit se dissoudre, mais elle est cependant vite remplacée par d’autres sociétés de tir.
À la fin du XIXe siècle, le modèle anglais de pratique sportive perce en France, dû à la forte puissance commerciale anglaise qui exporte produits, hommes et mentalités.
La prédominance du modèle anglais
Une certaine élite française, anglophile et libérale voit dans le sport et la méthode anglaise d’éducation une voie nouvelle pour former les cadres de la jeune république. Georges de Saint Clair et Pierre de Coubertin (tous deux libéraux et anglophiles) fondent l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Un premier club sportif à vocation universelle et omnisports voit le jour en France en 1884, le Havre Athletic Club (HAC).
La loi sur les associations de 1901 et la volonté des lycéens de pratiquer, en dehors des cours d’éducation physique, permettent une multiplication des clubs en France. Malgré les valeurs communes liées au fair-play, à l’amateurisme, au respect et à l’effort, les partisans de l’universalisme et ceux de l’éclectisme s’opposent au sein de l’USFSA.
L’entre-deux-guerres
L’UFSFA, avec sa vision universelle et omnisports, ne résiste pas à la Grande Guerre et se dissout en 1920, laissant place à une plus grande spécialisation du sport et à la création de fédérations sportives (FFF, FFE). Face à cette multiplication des initiatives sportives, la municipalité de Rueil s’efforce de coordonner ces associations, en créant l’Office municipal des Sports dans les années 30 qui s’inspire de l’action d’Henri Sellier, maire de Suresnes à l’époque. L’ensemble de ces clubs créés au début du XXe siècle expriment leurs identités par des exhibitions, des matchs et des rencontres sportives.
Avec l’arrivé du Front populaire en 1936, le gouvernement intervient vraiment dans le sport. Un sous-secrétariat aux loisirs et aux sports est créé avec à sa tête Léo Lagrange, qui développe le sport populaire dans les collectivités territoriales. La ville participe aux événements en lien avec l’Exposition internationale universelle qui se tient à Paris en 1937, organisant pour la première fois des fêtes nautiques sur la Seine avec démonstration de ski nautique et de hors-bord. Cette fête des sports se réitérera jusqu’à la guerre.
Sous l’Occupation
Le gouvernement de Vichy fait perdurer cette pratique institutionnelle en pérennisant le poste de commissaire général aux sports incarné jusqu’en 1942 par Jean Borotra. Le sport civil et le sport scolaire se développent. Durant cette période, de nombreuses ébauches de projets d’équipements sportifs dans les écoles rueilloises sont programmés
La reconstruction
Les temps d’après-guerre sont compliqués pour la ville qui, à l’image du pays, est tournée vers sa reconstruction et cherche davantage une position dans le nouvel équilibre international qu’à célébrer ces activités. Il faut attendre les Trente Glorieuses pour voir apparaître une nouvelle vague de clubs en France.
La Cinquième République rebat les cartes tant sur le plan sportif qu’institutionnel. Conforme à la doctrine gaullienne de « grandeur de la France » et ayant constaté l’échec des athlètes français aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 (aucune médailles d’or), le gouvernement lance un grand plan sportif avec à sa tête un ministre des sports, Maurice Herzog, qui programme la construction d’équipements sportifs sur le territoire national.
C’est à cette époque que la ville commence à enrichir son offre. Cette politique municipale se pérennise avec l’élection du gaulliste Jacques Baumel lequel, durant son mandat, distille une politique sportive conforme au développement urbain et économique de la ville, favorisant l’installation d’un équipement dans chaque quartier.
L’histoire des installations sportives dans la ville
À la fin Second Empire, et surtout après la guerre franco-prussienne et la Commune de Paris, plusieurs appels sont lancés pour redorer l’étendard français, notamment à travers le sport. Au départ, ces mesures ne font pas l’unanimité car elles rappellent les entraînements militaires. Pour améliorer l’image de la pratique physique, de nombreux intellectuels commencent à fonder des clubs ou des sociétés sportives. Le but est avant tout de valoriser des entraînements fondés sur l’esprit de rivalité, de compétition et la performance afin d’être le meilleur dans sa discipline et non en vue de se battre. Ces organismes se développent particulièrement dans les régions du nord de la France et en région parisienne.
Afin de mobiliser la population autour de ses nouveaux athlètes, les clubs et sociétés organisent des événements et des compétitions sportives. Les municipalités, d’abord réticentes, commencent à s’associer au mouvement en leur prêtant des locaux ou en finançant une partie de l’événement. On assiste à une « spectacularisation » du sport, notamment par l’entremise des médias qui s’emparent du phénomène et parfois organisent leurs propres rencontres sportives.
Peu à peu, le sport s’institutionnalise et s’internationalise. Le phénomène prend de l’ampleur, notamment durant la guerre de 14-18 puis à la période de l’entre-deux-guerres. La Grande Guerre n’arrête pas l’implantation du sport dans la société française, bien au contraire. Sa mise en scène deviennent même un outil essentiel. La presse s’empare du phénomène et associe sport et guerre. Sur les champs de bataille, le football sert en particulier d’exutoire pour les soldats. À la fin du conflit mondial, la pratique physique est devenue une activité populaire.
À Rueil, au retour des combats, les habitants ont la volonté de retrouver leurs habitudes d’avant le conflit. Avec le développement du sport chez les classes populaires et l’augmentation des sportifs professionnels, le besoin d’espace spécifique augmente. La question des équipements sportifs entre progressivement dans les programmes des politiques municipales qui ont pour ambition d’éduquer la jeunesse et de promouvoir les rencontres ou spectacles sportifs. À Rueil-Malmaison, de grandes journées sportives sont organisées par la municipalité.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le sport devient un outil de contrôle de l’État et de la jeunesse. C’est également un instrument pour promouvoir le prestige national. En 1941, il existe six stades et complexes sportifs municipaux rénovés ou construits. Laurent Dauthuille participe à de nombreux combats amateurs avant de passer professionnel en 1944.
Après le conflit mondial, le sport de haut niveau émerge, soutenu par un réseau de fédérations et d’associations, mais aussi par certains partis politiques et institutions religieuses qui y trouvent chacun leur intérêt : éducation de la jeunesse par le sport, avantages financiers, visibilité internationale.
À Rueil-Malmaison, la piscine des Closeaux est construite en 1969 et l’inauguration célébrée deux ans plus tard en présence de la nageuse professionnelle Christine Caron. De nombreux stades privés, dans l’incapacité de couvrir les frais de leurs infrastructures, les mettent ensuite à la disposition de la ville, soit par accord, soit par l’achat des terrains.
Terrain en 1941 | Terrain en 2024 |
Parc des sports, construction en 1938 à 1940 : gymnase omnisport et terrain de sport. | Parc des sports Michel Ricard, 15 rue Sainte Claire Deville. Accueil des compétitions départementales. |
Terrain de sport scolaire Gallieni. | Parc d’athlétisme, stade Robespierre, 38 rue Gallieni. Attaché à l’école Robespierre, anciennement groupe scolaire Gallieni. Aujourd’hui école baptisée Arsenal-Robespierre. |
Terrain scolaire des Godardes. | Stade Maurice Hubert, 21 avenue Alexandre Maitrasse : football, tir à l’arc, athlétisme.
Salle de sport Jean-Baptiste Audry : gymnastique, tir à l’arc, volley, athlétisme (utilisée aussi par la ville de Suresnes). |
Sources et bibliographie
Isabelle Berend, Cent ans de vie à Rueil 1900-2000, Société Historique de Rueil-Malmaison, Condé-sur-Noireau, 2001.
Arnaud Berthonnet, Sylvie Gousset, Rueil-Malmaison, terre d’entreprises : une histoire d’hommes et d’initiatives économiques (1800-2005), Paris, 2005.
Bibliothèque Nationale de France : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4133353z/f5.image.r=%22Laurent%20dauthuille%22?rk=85837;2
Françoise Bosman, Patrick Clastres, Paul Dietschyle, Le sport : de l’archive à l’histoire, Presse universitaire de Franche-Comté, 2006.
Pierre Cazal, « Les premiers Bleus : Fernand Canelle, le meilleur parmi les pionniers », Les premiers Bleus, 2023 : https://www.chroniquesbleues.fr/Fernand-Canelle-portrait
Fédération française de football : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4133353z/f5.image.r=%22Laurent%20dauthuille%22?rk=85837;2
Thierry Terret, Histoire du sport, Paris, coll. « Que sais-je ? », sixième édition, 2019.