19 avril 2025 à 0:00, Télérama
Journaliste: Stephane Jarno
Belle initiative que ce dialogue inédit entre estampes traditionnelles, toiles impressionnistes et culture populaire. Inégal, le parcours proposé à l'atelier Grognard recèle quelques pépites et autres objets insolites. Bien Noter Le Japon, encore et toujours ! Goût du public oblige, les lieux d'exposition ouvrent en grand leur programmation aux mille et unes facettes de la culture nippone.
L'Atelier Grognard, à Rueil-Malmaison, n'est pas en reste, qui propose « Rêves de Japon », « un dialogue inédit » entre estampes traditionnelles, toiles impressionnistes et culture populaire. Une proposition originale, totalement fondée et pas si souvent traitée, qui n'est hélas pas entièrement tenue. Pour cela, il aurait fallu emprunter des œuvres plus significatives à des musées, de longues et fastidieuses négociations que les organisateurs ont préféré éviter en faisant appel à des collectionneurs privés. Restent quelques jolies pièces, comme ce Celluloïd extrait de l'anime Black Jack qui sert de visuel à l'exposition, des esquisses et originaux de Dragon Ball, One Piece et Naruto, et surtout une copieuse première partie qui présente – c'est assez rare pour le souligner – l'intégralité (et parfois un peu plus !) des Trente-Six Vues du mont Fuji, de Hokusaï, et des Cinquante-Trois Stations du Tokaïdo, de Hiroshige. Une centaine d'objets d'époque, parfois insolites (comme des petites poupées votives ou un antique uniforme de pompier), complètent ce parcours en forme de cabinet de curiosités. Jusqu'au 6 juillet. Atelier Grognard, Rueil-Malmaison.