Les associations sont les témoins des époques et des lieux. Il s'agit de groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des activités. Elle peut avoir des buts très divers (sportif, défense des intérêts des membres, humanitaire, promotion d’idées ou d’œuvres…).
Par Julie VAVON, archiviste
La liberté d’association n’a été réellement acquise qu’avec la loi Waldeck-Rousseau du 1er juillet 1901 sur le contrat d’association. En effet, sous l'Ancien Régime, les monarques successifs se méfient de ces réseaux organisés susceptibles de constituer des contre-pouvoirs. L'attitude de l'autorité royale varie entre la mise sous tutelle des associations dont elle reconnaît l'utilité et la répression de celles susceptibles de représenter une menace. A la Révolution, l'Assemblée nationale dissout toutes les communautés religieuses, d'habitants, de métiers, les collèges, les hôpitaux, les confréries charitables, les congrégations, parfois très anciennes. Pourtant, et malgré les répressions, pendant tout le XIXe siècle, les loges de franc maçonnerie, les clubs politiques, les syndicats patronaux et même les associations populaires ou d'ouvriers se multiplient. Le débat sur la liberté d'association se développe dans les milieux intellectuels et au parlement. Votée le 1er juillet 1901, la loi consacre le droit de toute personne en mesure de contracter de s’associer sans autorisation préalable. Les seules limites concernent « un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national et à la forme républicaine du gouvernement ». Mais qu’en est-il sur le territoire de Rueil-Malmaison ?